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Agression de Samara à Montpellier : il n’y a pas eu de négligence de la part du collège, selon la ministre de l’Éducation

Cinq mineurs ont été mis en examen pour tentative d’homicide dans l'affaire Samara Cinq mineurs ont été mis en examen pour tentative d’homicide dans l'affaire Samara [PASCAL GUYOT / AFP]

L’enquête administrative lancée par la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet, concernant l’agression de la jeune Samara près de son collège à Montpellier, n’a relevé «aucun manquement fautif» de la part de l’établissement.

Après l’agression de la jeune Samara, rouée de coups par plusieurs adolescents à la sortie de son collège à Montpellier, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, avait annoncé le lancement d’une enquête administrative, notamment pour déterminer l’existence d’éventuels manquements de la part de l’établissement dans la protection de l’adolescente, comme l’avait suggéré la mère de la victime. 

Ce mardi 30 avril, interviewée par France inter, Nicole Belloubet a affirmé que «l’enquête administrative n’a pas relevé de négligence» de la part du collège Arthur-Rimbaud. La ministre a par ailleurs indiqué qu’au vu «des éléments portés à sa connaissance, le collège a fait tout ce qui était en sa possibilité de faire». 

Après l’agression de la jeune adolescente, sa mère avait mis en cause l’établissement, et notamment le fait d’avoir laissé sortir la jeune fille du collège avant l’arrivée de ses parents, alors que le personnel avait connaissance, selon elle, des menaces que recevait Samara. 

Dans une synthèse publiée ce mardi, le ministère indique qu’«à l’issue de ses investigations, et concernant la prise en charge de Samara le 2 avril, la mission n'a relevé aucun manquement fautif de la part du personnel de l'établissement et ne peut établir objectivement une situation de harcèlement scolaire à l’encontre de Samara». 

Samara en état de «fragilité psychologique»

L’enquête administrative s’est fondée sur une cinquantaine d’auditions, et les auteurs du rapport soulignent «le constat de signaux d'alerte qui, agrégés, font l’évidence d’un mal-être croissant de Samara». Des signaux qui «sont allés en s'accélérant depuis le début du mois de mars et ont conduit à un suivi de l'élève resserré par la vie scolaire». 

Par ailleurs, le ministère a considéré que le motif religieux supposé de l’agression, comme l’avait avancé la mère de Samara, n’était «pas absent» mais «n’a pas joué un rôle prépondérant» dans les sévices subis par la jeune fille. L’enquête a également mis en lumière le rôle des réseaux sociaux, dans le conflit opposant Samara à ses agresseurs. 

La jeune Samara n’a cependant pas pu être auditionnée dans le cadre de cette enquête du ministère, «en raison de son état de fragilité psychologique et de son refus, à ce stade, de s'exprimer sur ce qui lui est arrivé avant son agression». L’avocat de sa mère, Marc Gallix, a en outre indiqué à l’AFP que sa cliente était «très choquée» par les propos de la ministre de l’Éducation nationale. 

Une enquête judiciaire est toujours en cours, et cinq mineurs ont été mis en examen pour tentative d’homicide dans ce dossier. 

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